Gran Paradiso, Françoise Bourdin, Pocket, 2019
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Lorenzo est parfait. Après la mort de son père italien, sa mère a continué sa vie avec un Français quasi-xénophobe qui préfère l’appeler Laurent, s’interdit de manger des pizzas et refuse de le traiter comme un fils.
Malgré cela, Lorenzo a réussi. Devenu vétérinaire et maintenant trentenaire, il a dressé un parc zoologique sur des terres héritées de son grand-père italien. Son beau-père est jaloux ; sa mère est fière.
Et voilà que Julia, son ex-grand amour de jeunesse, est de retour dans sa vie. Parce qu’elle est elle aussi vétérinaire, il a eu la bonne idée de l’embaucher dans son parc.
Ce roman est donc l’histoire de deux êtres qui passent leur temps à se tourner autour. Il n’y a aucun mystère sur la nature du lien qui les unit ni sur l’issue de cette histoire, mais le narrateur fait mine de s’interroger, par exemple page 210 : « Mais peut-être, malgré tout, étaient-ils encore attirés l’un par l’autre ? » Sans blague !
Le volet sentimental de ce livre m’a souvent agacé tant il est niais et prévisible. Mais j’ai tout de même passé un bon moment, car il reste divertissant et le style, bien qu’un peu trop simple à mon goût, est fluide.